C’est l’histoire de Thérèse dont la vie est déjà un grand échec sur plusieurs plans. Elle est devenue une simple « waitress » à cause de son penchant pour la bouteille. Elle a épousé le plus beau garçon du quartie, Gérard, qui a vite déchanté et qui a choisi volontairement de ne plus lutter. Finalement, sa mère, Albertine, est une femme abattue par le poids d’une vie où l’espoir n’a jamais lui ; son frère, Marcel, est un véritable fou qu’on a dû enfermer et sa fille, Johane, semble condamnée d’avance à une vie de misère. Un groupe de femmes observe et tend l’oreille vers l’appartement voisin, juché du haut de leurs galeries. Elles entendent des voix, des cris, des pleurs : celle d’Albertine, de sa fille Thérèse, de leur famille. Scène après scène, la situation se met en place, puis explosera peu à peu. Comme un chœur grec, toutes ces voix s’élèvent et forment le cœur de l’univers fascinant de Michel Tremblay. Le public est face à une famille en état de crise, il s’apprête à suivre ce qui sera une descente aux enfers.
